Marionnettes

Suite à une vidéo de troisième ordre crée et diffusée sur YouTube, des milliers d’énergumènes se sont précipités dans les rues pour attaquer les symboles de tous leurs maux: les ambassades des Etats-Unis.
Quand des contestataires ont une raison valable pour manifester, je n’ai pas grand-chose à dire, mais quand des crimes sont commis pour des raisons pseudo-religieuses, je ne peux rester indifférent.

Ces émeutes, incitées par des marionnettistes venimeux, sont généralement commises par des mécontents n’ayant pas grand-chose à perdre.
Souvent sans emploi ou travaillant pour un salaire de misère, pour ces déshérités toute occasion est bonne pour exprimer leur rage contre le système.

Ces manifestations « spontanées »sont  avant tout des actes de revanche commis par des gens jaloux d’une société dont ils sont exclus.
Au Moyen-Age, les manants avaient rarement l’occasion d’apprécier comment vivaient les seigneurs. Au vingt-unième siècle par contre, même dans les pays les plus sous-développés, les miséreux (grâce à la télévision) ont maintenant un aperçu des splendeurs de l’Occident.
Et c’est de là que nait leur rage. Cette rage qui n’attend qu’une occasion pour exploser et détruire les symboles d’une société dont ils sont exclus.

Les « casseurs » qui manifestent  dans ces occasions n’ont probablement qu’une connaissance limitée des doctrines de leur foi. Ils se réfugient dans la religion tout comme les manants d’autrefois se réfugiaient dans les cathédrales pour supporter leur misère.

Je ne crois pas un seul instant que c’est uniquement une ferveur religieuse extrême qui a poussé ces jeunes gens à attaquer les ambassades et les Mac-Dos.

Ces casseurs, fiers de crier leur haine pour les photojournalistes, n’hésiteraient pas une seconde si l’occasion s’en présentait, à fuir leur pays et a venir frapper aux portes de l’Occident pour quémander un asile et un travail.
Mais comme beaucoup d’amants jaloux, ils préfèrent tuer ce qu’ils ne peuvent posséder.

La misère et l’ignorance sont malheureusement des terres fertiles pour les provocateurs. Et les barbus rétrogrades qui rêvent de tenir le monde sous le joug d’une théocratie féodale en profitent.

Alain