Les élections de 2012

Ca y est, je viens de voter et de remettre mon bulletin de vote aux autorités conséquentes.
Demain je l’espère, nous auront les résultats de cette campagne électorale interminable.

Cela fait plus de deux ans que cette guerre civile a commencé, et les gens en ont leur claque de ces bombardements médiatiques aveugles et incessants.
Cela fait également plus de deux mois que mon téléphone n’arrête pas de sonner et que ma boite a lettres se remplit de pamphlets politiques qui prennent directement le chemin de la poubelle.

Comme je l’ai souvent dit, ce martelage de crâne continu n’a absolument aucun effet sur les fidèles. Ils ajustent leurs casques, s’entèrent dans leurs tranchées respectives et attendent que le tir de barrage cesse.
Quand les obus arrêteront de tomber, ils retourneront à leur poste, sûrs de leur cause et prêts à sauter le parapet pour l’offensive finale. « Gott mit uns » pas vrai ?
Quelles que soient les nouvelles diffusées par Vichy, leurs opposants écouteront et suivront néanmoins les consignes de Radio Londres.

En ces temps difficiles, beaucoup de gens sont également scandalisés par les dépenses obscènes encourues par les candidats.
J’ai lu que cette campagne électorale avait couté un milliard de dollars au bas mot. Un milliard de dollars ! Mille millions !
Savez-vous ce qu’il serait possible de faire pour améliorer le sort du peuple avec mille millions ? Ne serait-ce que renflouer la Sécurité Sociale.

J’avoue que je n’ai pas voté pour le meilleur. J’ai voté comme tout le monde pour le candidat qui est le plus en accord avec mes idées.
Cela ne veut pas dire qu’il est meilleur que l’autre, cela veut simplement dire qu’il a des conceptions gouvernementales différentes de son adversaire.

Personnellement, je ne suis pas en faveur de cet assistanat outrancier tel qui est  pratiqué en Europe.
J’estime que les gens doivent faire l’effort nécessaire pour assurer leur survie avant de toucher les primes de toutes sortes accordées par le gouvernement; mais (à l’encontre du prêche Mormon) j’estime aussi que le gouvernement doit quand même avoir quelques garde-fous pour protéger les plus faibles et les moins nantis.

Et c’est une des raisons (parmi beaucoup d’autres) pour laquelle j’ai voté pour la « Perle Noire ».
Obama n’est pas parfait, qui l’est ? Mais a l’encontre de Romney qui est totalement débordé par les extrémistes du « Tea Party », Obama se place solidement derrière la « middle-class » qui est l’ossature de la société américaine.

Romney lui, préfère prendre position derrière un nombre restreint de millionnaires qui psalmodient rituellement « ils n’ont pas de pain ? Qu’ils mangent de la brioche ! »

Quoi qu’il en soit « alea jacta est ».

Alain

 

 

Le Petit Cirque

I just finished reading a book called “Le Grand Cirque” (the Big Circus).
It was written by Pierre Clostermann, a young Frenchman who enlisted in the RAF at the beginning of World War Two and scored 33 “kill” between 1942 and 1945.
In his book, he describes the fears and exhilaration of a fighter pilot engaged in almost daily dogfights with the enemy.

So, it is all pumped up that on November 4, I boarded (parachute, oxygen mask, regulation Smith & Wesson, Escape Envelope*) a 4 seat, single engine Piper PA-28-161.

Our pilot is Volodia, a family friend and a cool, skinny young chap in his mid-thirties.
The plane also carries his 7-year-old son (who, through regular flights with daddy, knows more about flying than most of us) plus Tamara and myself.

The Gnoss Novato field doesn’t have a control tower and I am surprised to see airplanes landing and taking off without seemingly any kind of supervision.

We strap ourselves to our seats.
Our pilot hands us a set of headphones so that we can all communicate with each other, and most importantly with some guys on the ground who are keeping track of our position in the big blue yonder.

Cockpit drill. BTFCPPUR (Brakes, Trim, Flaps, Contacts, Pressure, Petrol, Undercarriage, Radiator) and after a very short dash on the runway we are airborne.

“Hello Filmstar, Yellow and Blue climb and attack fighters above. Pink, Black and White engage Huns below. Filmstar Red diving for strafe… Go!”

Actually, we are flying at about 80 mph and climbing unhurriedly. It seems that we are moving slower than in a car.
The day is beautiful, with lots of sunshine, and very soon it becomes fairly hot in the cockpit.
I look above and under but cannot see what is behind us.
Careful, “the Hun is always in the sun”.

Very soon we are at 2000 feet flying leisurely at 120 mph.
We are heading toward San Francisco. We are flying over Marin County, San Quentin, Sausalito, Alcatraz, the Oakland Bay Bridge, the Golden Gate Bridge and finally over San Francisco.

The pilot occasionally tips his wings to give us a better look at some famous landmarks and allow us to take photographs. Unfortunately the yellowish plastic canopy of the plane prevents us from taking clear pictures of the ground.

Coming over San Francisco I am surprised to discover that a plane is allowed to fly over such a densely populated area.
I am expecting any minute to see the back venomous mushrooms of ack-ack guns exploding around us.

We are loitering over the city for a while and follow the coast up to Stinson beach.Things look amazingly different seen from the sky.

We spend about 45 minutes over the Bay Area and head back to Novato.

I suggest a “victory roll” over the airport to Volodia. Surprisingly he nixes the idea.
From the co-pilot seat, I can see the landing strip approaching, but very soon the nose of the plane obscures the runway and I cannot see the ground anymore.
I trust Volodia who swore on holy icons that he already landed a plane more than twice.
The landing is extremely smooth. Spassiba Volodia!

On the ground again.
Time to go to the officers’ mess and gulp a few beers while bragging about our encounters with nasty Focke Wulf 190 and even nastier Messerschmitt 109.

Alain

PS: I was not really carrying a parachute, oxygen mask, regulation Smith & Wesson and Escape Envelope, but it sounded much better that way. Don’t you think so?

*The Escape Envelope contained 20 000 French Francs, 5000 Belgian Francs and 1000 Dutch guilders. Its purpose was to facilitate the escape of a pilot shot down over enemy territory.

***To look at pictures of this event, turn the sound on, click on the “Home” link at the top of the page, and click again on “My photos” located on the right side of the page.

 

Parlez-vous l’argot ?

Ce que le monde a besoin plus que jamais en ces temps difficiles c’est un remède contre la morosité. Une morosité épidémique qui s’étend maintenant sur pratiquement tous les pays du monde. Pour être efficace cependant il faut que ce remède soit effectif et bon marché.
Et bien, n’allez pas chercher midi à quatorze heures, cette potion magique existe et elle est a portée de la main.
Aujourd’hui je vous offre  « gratos » ce remède universel qui est le Rire.

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L’autre jour j’étais sur le terrain de pétanque en train de papoter avec mon collègue Luc Pouget quand deux joueurs se sont pris le bec, comme d’habitude pour des choses insignifiantes.
Au bout de quelques minutes, lassé par ces fadaises, Luc s’est  exclamé :
Eh les mecs, faites pas chier la veuve !

Cette expression que je ne connaissais pas m’a bien fait rigoler, et cela m’a immédiatement rappelé mon enfance quand tous les gosses de mon quartier s’évertuaient a « jaspiner » en argot.

Faute de m’en servir, j’ai oublié la plupart de ces mots et expressions, mais en trainant mes guêtres sur la Toile j’ai découvert Jean-Philippe Querton, et j’ai retrouvé quelques locutions rigolotes que  je partage maintenant avec vous.
Il faut aussi se rappeler que l’argot Parisien n’a rien à voir avec l’argot Marseillais et que ce qui est évident pour un parisien  ne l’est certainement pas pour un Breton ou un Provençal.

J’aime l’anglais pour son style concis et sa malléabilité, mais je préfère de loin le Français pour son coté poétique. Pourrait-on en effet de parler d’un « bande-a-l’aise » dans la langue de Shakespeare? J’en doute.

Voici donc quelques expressions glanées sur la toile :

Aller manger du fromage
Au 19eme siècle lorsqu’on allait manger du fromage, cela signifiait qu’on allait à un enterrement.

Aller pisser à l’anglaise
S’absenter pour ne pas payer son écot. Se défiler discrètement. Un peu comme « filer à l’anglaise ». Les Anglais nous le rendent d’ailleurs bien puisqu’ils disent « filer à française ».

Avoir des oranges sur l’étagère
Se dit de la dame qui possède une belle gorge.
Une femme dotée d’une belle paire de seins a des “arguments“, “de la conversation“. On dit aussi qu’elle a “du monde au balcon” ou qu’elle possède des  “jumeaux frémissants“.

Avoir une araignée au plafond
Etre un peu fou, avoir des lubies, mais sans que ce comportement soit gênant ou dangereux pour les autres.

Bande-à-l’aise
Une personne insouciante, un je-m’en-foutiste, quelqu’un qui ne se tracasse jamais.

Changer l’eau des olives
Uriner (pour les hommes)

Consoler son café
Y ajouter de l’eau-de-vie où un alcool quelconque.

Écrire à Bismarck
Déféquer, faire caca, chier… A l’opposé, avoir le bouchon ficelé évoque des difficultés défécatoires.

Faire de la flanelle
Se dit de quelqu’un qui vient flâner dans un lupanar sans avoir l’intention de consommer l’une des demoiselles qui propose ses services.

Faire petite chapelle
Cette jolie expression venant du vieux français signifie dégrafer son corsage pour montrer ses seins.

Faire sa mouquette
Montrer son derrière, baisser son froc. Les fesses, elles, sont appelées les deux sœurs.
On ne le dit plus aujourd’hui, mais un joli postérieur féminin s’appelait autrefois un “suivez-moi jeune homme“.

Faire sa Sophie
Concernant une femme, se montrer hautaine, adopter une attitude méprisante, se la péter.

Fumer une souche
Moins connue que l’expression manger des pissenlits par la racine, celle-ci possède le même sens : être enterré.

Enculeur de mouches
C’est l’équivalent de cheveu coupé en quatre. On dit aussi chipoter sur des détails ou être extrêmement tatillon.

Manger du lard
Dénoncer, se mettre à table. Certains mangent du lard avec ou chez les poulets.

S’embarquer sans biscuit
Faire preuve d’imprudence, prendre des risques, se lancer dans une aventure, oser…

Se ronger le cul à la vinaigrette
Expression qui signifie simplement s’ennuyer.

Pédaler dans la choucroute:
Patauger, perdre ses moyens, perdre le fil de ses pensées

Quelques autres expressions imagées:

Laisser pisser le mérinos: laisser courir, laisser aller les choses, laisser faire.

S’en tamponner le coquillard: s’en moquer complètement (de quelqu’un ou quelque chose)

Péter dans la soie : être riche, vivre dans l’opulence

Tenir le crachoir : avoir le monopole de la conversation, parler longtemps

Alain

PS : si vous vous souvenez de quelques expressions imagées, faites moi signe et je les partagerai avec tout le monde. Merci.