Picnic and Panaché tournament

So what happened yesterday? Who was there? How was the food? Who won?
Before I satisfy your curiosity, let me recognize the often-unsung heroes of this event, the people who toil “in the shadow” to bring a tournament to its successful completion.

The “ordinary heroes” of this affair were:
Claudie Chourré and Verena Rytter who did the food shopping, Jean-Claude Etallaz and Patrick Vaslet (also Claudie), who prepared, barbecued and served the lamb, Tamara Semionovna who spilled cooked the beans, and Verena Rytter and Bart Zachofsky who called the shots and ran this tournament.

In Marin, we are blessed with a nice shady field, but coming September, dead leaves are blanketing the ground and have to be removed prior to a tournament.

You can thank Claudie Chourré (her again) and Charlie Davantes for doing the heavy lifting on Friday, and Patrick Vaslet, Jean-Claude Etallaz and Rene Di Maio for lending a hand on Sunday morning.

Christine Cragg our standard bearer has not been seen for a few days. The last I heard, she had to fly to Texas to be at the side of her ailing father. We are thinking of you Christine. Best wishes.

Back to the tournament.

The weather was fair and the crowd good-humored. I counted about 70 people and 3 dogs who opted not to play in this tournament.
The food (meat and beans) was well prepared, and contrarily to last year I heard no complaints. I surmise that this has something to do (no offense Jean-Claude and Patrick) with Tamara cooking the beans. Drunken with success she also threatened to cook “borscht” for the same event next year. Stay tuned.

The main event started after lunch. It consisted of three thirteen points (no time limit) games. This tournament was open to all and its purposely chosen format was “panaché” (switching partners for every game). I am well aware that this is not everybody’s cup of tea (I confess that it is not mine) but the goal of this encounter was to encourage novices to get their feet wet and get involved with pétanque. So it is everybody’s obligation be tolerant and forgiving.

Since no scores were kept, there were no clear winners and no prizes, but everybody was a winner just for participating in this low-pressure event.

Thank you all for coming, and a special “merci” to all the people who volunteered to help.

Alain

PS: To look at pictures of recent events turn the sound on, and click on “My photos” located on the right side of the page.

 

Menteur

« A quoi ça sert, les parents ? Ah oui, ça sert a ce qu’on leur mente. » Henry de Montherlant

Je n’ai pas toujours été menteur.
Au berceau et à l’école maternelle je ne mentais pas, j’en suis presque certain. Ce n’est que pendant mon adolescence que j’ai peu a peu acquis et perfectionné cette méthode de survie.
Je suis né un peu avant le  début de la Deuxième Guerre Mondiale et ma mère (beaucoup plus que moi) a été profondément traumatisée par cet évènement. Elle m’a subséquemment couvé comme une mère poule, et je n’ai jamais été autorisé à m’aventurer loin de son aile.

Pendant que mes petits camarades allaient s’ébattre sur un terrain de football ou à la piscine, j’étais sommé de rester à la maison parce que sûrement, si je suivais ces petits chenapans, il m’arriverait quelque chose de fâcheux.
C’est ce diktat qui m’a poussé au crime.
C’est à partir de cette époque que j’ai commencé à mentir.

-Maman, est-ce que je peux aller jour au foot avec les copains ?
-Non, c’est beaucoup trop dangereux. Le ballon pourrait te crever un œil.
-Maman est-ce que je peux aller à la piscine ?
-Tu n’y penses pas ! Tu pourrais te noyer… juste comme le fis de madame Bertrand…

Pour survivre, et ne pas être la risée de mes petits camarades, j’ai donc du improviser. Je me suis peu a peu forgé des alibis pour couvrir les traces de ma délinquance juvénile.
Si je ne pouvais pas aller à la piscine, je pouvais quand même aller jouer chez mon copain Francis qui habitait à deux pas de chez nous. Et c’est de chez Francis que nous partions au foot, à la piscine ou pour aller voir des films interdits aux moins de seize ans.
En ce temps-là, les classes populaires n’avaient pas le téléphone et il était relativement facile de raconter des balivernes à ses parents sans risque d’être découvert.

A force de pratique, je suis donc devenu un menteur assez adroit. Le secret de bien mentir est de ne pas être impulsif, de tourner sa langue trois fois dans sa bouche avant de se parler, et d’avoir bonne mémoire.

Quand j’étais étudiant, seuls les gens fortunés avaient un poste de télévision (noir et blanc) a la maison. Dans ma classe, il y avait seulement trois garçons appartenant à ces familles aisées. Certains matins ils prenaient un malin plaisir a parler de ce qu’ils avaient vu la veille sur le petit écran. Nous les pauvres, nous ne pouvions que les envier.
Et puis un jour, à leur grande surprise, mon copain et moi-même nous nous sommes mêlés à leur conversation. Nous avons offert des opinions et des commentaires sur ce qui avait été diffusé la veille sur RTF, l’unique chaine de télévision française de l’époque.
Ça leur en a bouché un coin à ces prétentieux.

Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que ni mon copain ni moi-même n’avions soudainement hérités et avoir été a même d’acheter un téléviseur.
Mon copain qui était un petit génie de l’électronique avait simplement construit un amplificateur qui permettait de capter le son des programmes de télévision. Pas l’image, juste le son.
Cela était amplement suffisant pour nous permettre de faire la roue et prétendre que nous aussi nous appartenions maintenant à l’élite du pays.

Quand je me suis émancipé, j’ai peu a peu perdu la pratique de cette discipline. Mais le mensonge, c’est comme la bicyclette, on n’oublie jamais vraiment à s’en servir.

Alors méfiez-vous. Si un jour l’envie me prend de faire de la politique, je suis un peu rouillé, mais je me sens quand même encore capable d’embobiner les électeurs grâce à mes vieux talents d’illusionniste.

Alain

 

Aphorisms

  • Office workers make the best husbands. When they come home they are not tired and they already read the paper.
  • Ugliness is superior to beauty, because it lasts longer.
  • If you want to make a living, you have got to work. If you want to become rich, you need to find something else. Alphonse Karr.
  • A bore is a person, who continuously talks about himself, when I want to talk about myself. Sacha Guitry.
  • If you don’t go to people’s funerals, they won’t come to yours. Anonymous.
  • A jury is a group of twelve people of average intelligence, united by chance, who has to decide who (the accused or the victim) has the better lawyer. Herbert Spencer.
  • A bad experience is more valuable than a good advice.
  •  If somebody licks your boots, give him a good kick before he starts biting you. Paul Valery.
  • After the Gladiator fights were abolished, Christians invented conjugal life.
  • Why should you waste your time contradicting a woman ? It is much simpler to wait until she changes her mind.  Jean Anouilh.