Unresolved problem

I happen to live with a woman afflicted with a strange condition.
She is unable to keep anything closed or locked up. Doors, closets, drawers, jars, bottles… everything is left hazardously open or half open, which makes matters even worse.
A jar cap might find its way back on top of the jar but in such a loose and unsecured fashion that it literally begs for an accident to happen.
I am pretty sure that there is a medical term for this disorder, but I don’t know what it is and I would be extremely grateful to anybody for setting me straight.
And if there is no such a term, there is a pressing need to identify and name this condition.

Strangely enough, even though nobody talks about it, it seems that a large number of people (mainly of the female persuasion) is afflicted with this disorder.

Bride of Frankenstein 4

I know that some folks are working night and day to find cures for cancer and some other terrible diseases, but they ought (for the greater good of humanity) to also spend some time researching and eventually curing this pathological quirk.

No amount of begging or threatening seems to work. Closets and jars remain obstinately unsecured.
This illness probably stems from a deep sense of persecution that these individuals must have experienced in their youth.
They must have been abused to such an extent that no matter what, they cannot resolve to keep a door or a jar closed.
A little bit like an ex-POW unable to sleep in a closed room.

For people who don’t have to live in close proximity of those individuals, this aberration might sound a little inconsequential.
But they don’t understand the mental anguish experienced by persons having to survive in such a booby-trapped environment.
Just like an Improvised Explosive Device, a half-closed jar can go off anytime and inflict horrific mental wounds upon the recipient.

I am contemplating wearing a bulletproof jacket or, sending her to a re-education camp.
If this proves unable to remedy her condition, I might have to resort to electroshocks.

It worked for the bride of Frankenstein, I don’t see why it wouldn’t work for this poor soul.

Alain

 

Street philosophy

  • « Only Satan can grant man the faculty of expelling smoke through his mouth »
  • It is not children on the back seats who create accidents, but accidents on the back seats that create children.
  • You should not be afraid of horses under the hood, but of asses behind the wheel.
  • “Having sex is like playing bridge. If you don’t have a good partner, you’d better have a good hand.” Woody Allen
  • Cash flow: the movement your money makes as it disappears down the toilet.
  • If you think nobody cares if you’re alive, try missing a couple of car payments.
  • Before you criticize someone, you should walk a mile in their shoes.
    That way, when you criticize them, you’re a mile away and you have their shoes.
  • If at first you don’t succeed, skydiving is not for you.
  • A closed mouth gathers no foot.
  • Generally speaking, you aren’t learning much when your lips are moving.
  • Atheism is a non‑prophet organization.
  • Attorney: What gear were you in at the moment of the impact?
    Witness: Gucci sweats and Reeboks.
  • Sign in a Japanese hotel: You are invited to take advantage of the women who are employed to clean the rooms.
    Hello DSK!

Une partie de pétanque

La pétanque telle qu’elle est pratiquée dans notre région est un jeu plein de surprises et de rebondissements. Spécialement quand on participe à un concours.

Dans un club, tout le monde se connaît. Nous connaissons les bons joueurs, les joueurs moyens et les joueurs médiocres.
Nous savons qu’un tel est gaucher, que celui-là prend son temps, et que celle-ci a mauvais caractère.
Mais tout ça, comme dirait Daniel Guichard, on le sait déjà.

Quand on s’inscrit pour un concours dans un autre club, on ne sait rien de tout cela.
On connaît bien quelques joueurs mais beaucoup sont des inconnus qui peuvent se révéler redoutables sur le terrain.

IMG_0083 - Version 2Il y a deux ou trois ans, ma copine Sabine et moi avions décidé de faire front commun et d’affronter ensemble les vilains d’un autre club.

En sports d’équipe, pour obtenir une chance raisonnable de succès, il est nécessaire d’entretenir une certaine complicité, souvent basée sur l’humour.
Bien que le rire soit universel, l’humour de différentes régions peut être très dissemblable.
Sabine et moi, étant tous les deux originaires de la région parisienne, parlons le même langage et avons un sens similaire de l’humour.
Tout devrait donc baigner dans l’huile.

Pour en revenir à nos moutons, nous repérons les noms de nos adversaires sur le tableau d’affichage et partons à leur recherche.
Et c’est la surprise. L’homme est manchot du bras droit, et sa partenaire (aux formes plus que généreuses) se déplace en chaise roulante électrique. Il semble qu’elle soit incapable de marcher.
Masquant poliment notre étonnement, nous nous serrons la main et tirons à pile ou face pour déterminer qui choisira le lieu de notre duel.

Ils gagnent et choisissent (par malice ?) un terrain isolé, rocailleux et difficile a souhait. Seraient-ce des vicieux ? Ils n’en ont pourtant pas l’air…
Nous devrions n’en faire que quelques bouchées.

Nous commençons à jouer, et à la première main nos adversaires marquent trois points.
La femme évolue facilement sur le terrain grâce à sa voiturette et lance ses boules en position assise. Elle est remarquablement précise.
L’homme porte un petit sac en bandoulière. Il y garde ses boules et les envoie de la main gauche quand c’est son tour de jouer. Il est poli et d’une nature très agréable.
Il réfère constamment à sa plantureuse epouse par “my beautiful wife ».

A la deuxième main, ils marquent deux points.
A la troisième main, ils marquent deux autres points.
Nous en sommes maintenant a zéro a sept en leur faveur.

La honte, me dit Sabine en pouffant nerveusement.
La honte indeed ! Nous sommes en train de nous faire massacrer par un manchot et une infirme !
Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie?

Perdre contre de bons joueurs n’a rien de déshonorant, mais perdre contre des invalides…
Si nous sommes battus et si la nouvelle se répand (il y a tellement de mauvaises langues) nous allons être la risée du club.
Nous serons probablement obligés de déménager, de changer de noms et d’avoir recours a la chirurgie esthétique.

Il faut nous ressaisir !
Eperonnés par la honte et le désespoir, nous reprenons petit à petit du poil de la bête.
Nous sommes bientôt a égalité et finissons finalement par l’emporter treize a huit.

Ouf ! Nous avons eu chaud aux fesses.
J’en ai presque fait pipi dans ma culotte m’a dit Sabine

Méfiez vous des manchots et des femmes plantureuses ou sans ça vous pourriez être bons pour le « Witness Protection Program ».

Alain