Après avoir passé plus de 40 ans dans les tranchées de la Grande Guerre du Travail, je suis maintenant béatement au vert.
Je ne travaille plus et du haut de ma tour d’ivoire je peux observer a loisir les fourmis ouvrières qui se hâtent mélancoliquement vers leurs travaux.
Je me lève généralement à l’aube, prépare mon petit-déjeuner et prend ensuite le pouls du monde sur mon ordinateur.
Je lis d’abord les nouvelles locales en anglais et après cela je jette un coup d’œil sur les informations françaises.
Le Parisien, Le Monde, Le Point, Le Figaro, Libération, tout le monde y va de son édito.
En France, j’ai l’impression que l’on fait beaucoup de beaux discours mais que peu de choses (à part les grèves évidemment) se produisent; les parlementaires ont dû faire des voyages d’études aux Etats-Unis où le sénat est depuis longtemps immobilisé dans une impasse fratricide.
Mais en France cependant, il y a plus de partis politiques qu’aux Etats-Unis et évidemment plus de porte-paroles et plus d’opinions.
Sur 60 millions de français, il doit y avoir au moins 30 millions d’opinions différentes et les gens ne se gênent pas pour les exprimer.
En France on s’indigne beaucoup et souvent, mais concrètement il ne se passe pas grand-chose.
Un peu comme en 1936 ou les français s’indignaient beaucoup au sujet de la guerre d’Espagne pendant que les Allemands s’indignaient peu et réarmaient a outrance.
En France, on parle beaucoup du chômage et de l’insécurité (qui vont d’ailleurs main dans la main) mais personne n’a le courage d’instaurer des mesures énergiques pour résoudre ces gros problèmes.
Les Français se veulent intellectuels et au lieu d’agir ils préfèrent palabrer.
L’industrie française me fait penser à Gulliver. Un géant maintenu a terre, entravé par une multitude de liens et de règles déraisonnables.
J’ai vu récemment à la télé François Bayrou comparant le code du travail français au code du travail suisse.
Code du travail Suisse : environ une centaine de pages.
Code du travail Français : 2691 pages.
Chômage en suisse : inférieur a 3%
Chômage en France : environ 11%
Comment voulez-vous abaisser le cout du travail (et réduire le chômage) quand les industriels français sont astreints a des règles absurdes (non valables dans d’autres pays)?
L’insécurité ?
Evidemment, les prisons étant pleines on n’arrête plus personne.
Solution ? Construire de nouvelles prisons avec les profits d’une économie nouvellement dynamique et enfermer immédiatement tous les voyous (quels qu’ils soient) qui commettent la moindre infraction.
Le chômage maitrisé et les voyous sous les verrous, la sécurité reviendra.
CQFD !
Alain
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Alain président ! Tout de suite ! C’est la seule solution pour sauver notre beau pays !