Les élections américaines auront lieu dans une quarantaine de jours et certains électeurs se disent encore indécis quand au choix de notre prochain président.
Pour moi c’est clair.
Si vous gagnez plus de $250 000 par an et êtes soucieux de laisser vos chevaux de course à vos enfants, vous votez pour Romney. Si vous gagnez beaucoup moins, vous votez pour Obama.
Voilà. C’est ce qu’on appelle en anglais un « no-brainer », quelque chose de tellement simple que cela ne demande absolument aucun effort mental.
Pour moi, le drame qui se joue en ce moment sur la scène politique américaine me fait penser a Ivanhoé, un des romans favoris de mon enfance.
D’un côté, vous avez les Normands (les Républicains) et de l’autre les Saxons (les Démocrates). Les Normands sont nantis et veulent le demeurer, les Saxons sont pauvres et entendent rogner les privilèges des Normands.
Romney est le Prince Jean, soutenu par ses barons (Brian de Bois-Guilbert, Maurice de Bracy et Reginald Front-de-Bœuf) et Obama est le Chevalier Noir (ayant combattu ces quatre dernières années en Terre Sainte) et soutenu par Ivanhoé, Robin des Bois et ses nombreux compagnons d’infortune.
Les Républicains, faute d’avoir pu s’imposer lors des dernières élections (et bloquant subséquemment toute initiative présidentielle) se sont jurés d’avoir la tête d’Obama.
“The single most important thing we want to achieve is for President Obama to be a one-term president.”
C’est ce qu’a déclaré toute honte bue Mitch McConnell (Sénateur du Kentucky) le 27 Octobre 2010. Rien a voir avec le bien du pays, rien qu’une hostilité irraisonnée.
Les Républicains vouent une haine viscérale au Président et beaucoup suspectent que cette haine est en grande partie due au teint du Président.
Je n’ai aucune sympathie particulière pour les Noirs, mais quand à choisir entre un milliardaire blanc peu sympathique aux besoins de la classe ouvrière, et un noir soucieux d’un certain nivellement entre les nantis et les démunis, je choisis sans hésitation le candidat le plus foncé.
Tous les messages républicains payés à grands coups de dollars par quelques milliardaires reclus, ne sont destinés qu’à berner les ignorants, les gogos et les patriotes d’opérette.
Et je n’arrive toujours pas comprendre pourquoi certains Américains, pauvres et en chômage quasi-permanent persistent a vouloir mettre dans la Maison Blanche un émule de George Bush, plus préoccupé a sauvegarder les privilèges d’une élite minoritaire que d’améliorer le sort de ses concitoyens.
Serait-ce là encore un des vestiges d’une émancipation noire mal digérée par le coté perdant de la Guerre Civile de 1861?
Alain